Questions à se poser avant d 'adopter un chien
Merci à Amitola et à Marie Claude Coté pour la rédaction
Si quelqu'un allait visiter votre domicile, pensez-vous qu'il estimerait que votre foyer est bien adapté pour le chien que vous désirez?
Est-ce qu'une personne chez vous souffre d'allergies? Si oui, avez-vous discuté avec votre médecin sur la possibilité d'accueillir un animal chez vous et des risques de réactions allergènes?
Si vous n'avez pas d'enfant, prévoyez-vous en avoir dans les quinze prochaines années? Si oui, en quoi la venue d'un enfant affectera-t-elle les conditions de vie de votre chien dans la maison?
Si vous êtes locataire, et non propriétaire, avez-vous la preuve que votre propriétaire vous permet qu'un chien habite chez vous?
Avez-vous accès à une cour? Est-elle clôturée? Avez-vous une piscine dans votre cour? Est-elle sécuritairement inaccessible, même pour un chien? Est-il possible d'entrer de l'extérieur dans votre cour?
Dans l'absence de parc à chien près de chez vous et sachant qu'ils ne sont pas autorisés partout dans les espaces publics (parcs, espaces verts) où prévoyez-vous sortir votre chien?
Où votre chien dormira-t-il la nuit? Où sera-t-il quand vous le laisserez seul? Combien d'heures par jour votre chien sera seul dans la maison? Avez-vous l'espace nécessaire pour l'installation d'une cage dans votre demeure à des fins d'entraînement?
Combien de temps et d'efforts êtes-vous prêt à investir pour éduquer votre chien? Quels sont vos objectifs d'obéissance et de bon comportement?
Si vous avez déjà eu un chien auparavant et ne l'avez plus ou si vous avez déjà eu des problèmes majeurs avec un chien, comment croyez-vous régler une autre situation problématique si elle se répétait encore une fois avec le chien que vous désirez?
Réalisez-vous qu'un chien peut vivre jusqu'à 15 ans (ou plus !) et que vous devez vous engager à vous occuper de lui pendant si longtemps?
Êtes-vous conscient qu'un chien jaunit la pelouse domiciliaire, peut détruire des objets, gruger des meubles, mordiller un enfant pour jouer, japper pour avertir, rendre un chat déjà installé chez vous méfiant ou dépressif, demander autant d'attention qu'un enfant surtout le temps de son adaptation, fait deux selles par jour dont il faut prévoir l'installation pour s'en débarrasser, cherchera à manger de la nourriture humaine sans surveillance ou le contenu d'une poubelle, qu'il a besoin de soins de base tels brossage hebdomadaire, entretien mensuel des griffes et des dents, exercice et stimuli quotidiens ainsi que soins vétérinaires à l'occasion?
Trucs pour reconnaître un bon éleveur
Texte tiré en grande partie de l'original.
Merci à Amitola et à Marie Claude Coté pour la rédaction
Les éleveurs éthiques le deviennent par passion et ne font que très peu de profit, parfois même, pas du tout. Son seul but est l'amélioration de la race, peu importe le prix et les efforts. Un éleveur qui par exemple, vous dit qu'il reproduit des “chiens de show” ou de “lignée de champion” et qui n'a pas présenté ses reproducteurs en Conformation n'est pas sérieux.
Un éleveur sérieux n'aura jamais plus de deux races à la fois. Des années sont nécessaires pour vraiment bien connaître une race, sa génétique, ses standards, ses aptitudes et faiblesses.
Comme l'amélioration de sa race et la prospérité de ses chiots est sa préoccupation majeure, un éleveur correct ne s'affichera pas dans les petites annonces; il préférera choisir les familles où ses chiens iront, plutôt que de les publiciser comme de la marchandise.
Une garantie en béton, l'exigence de vous rencontrer et vous évaluer en tant que futur guide pour ses chiens fera partie de ses standards. Le contrat de vente sera pourvu d'une clause de non-reproduction ou d'une clause de stérilisation (à moins d'ententes particulières sévères). De plus, sachez qu'un certificat de santé ne se résume pas à un carnet indiquant les vaccins et l'examen général du vétérinaire. Plusieurs tests doivent être faits (hanches, yeux, cœur, etc.) consciencieusement avant de faire reproduire des chiens.
Faire enregistrer un chien de race au Canadian Kennel Club (CKC) coûte environ 37 $? Un éleveur consciencieux et reconnu le fera d'emblée, pour assurer la qualité de ses chiots et sa réputation. On vous dit que le chien est de race pure mais pas enregistré ? Ou pire, qu'il est “enregistrable” ? C'est signe que vous n'avez pas affaire à un éleveur sérieux.
Trucs pour reconnaître un bon refuge
Un refuge éthique vous demandera de remplir un questionnaire ou un formulaire d'adoption, afin d'évaluer la famille dans laquelle il décidera de placer un chien.
Un refuge sans but lucratif ne mettra pas un chien avec des problèmes d'agressivité dangereux en adoption. Chaque chien sera vacciné, examiné, soigné et stérilisé AVANT d'être “ adoptable ”.
Un bon refuge vous guidera dans votre choix. Si vous avez des préférences pour un chien particulier et que votre mode de vie n'y semble pas adapté, on préférera vous rediriger vers d'autres chiens plutôt que de risquer un autre abandon.
Un refuge qui offre des services de reproduction avec ses chiens, ou encore, qui les reproduit lui-même pour vous vendre des chiots n'est pas sérieux. Un refuge œuvre d'arrache-pied pour sauver des vies et sensibiliser à la surpopulation canine : agir ainsi est une preuve flagrante de non-sens.
Certains refuges gèrent aussi des programmes de familles d'accueil, qui peuvent vous permettre de goûter à la compagnie d'un animal tout en aidant la cause. Ceci vous permet entre autres, de voir comment vous vous adaptez à la vie avec un chien, à fixer vos préférences pour les genres de chien qui vous conviendraient, etc. Vous pouvez certainement y retrouver un chiot, un jeune chien ou même un chien plus vieux; ceux-ci ont l'avantage d'en avoir vu d'autres, d'être plus calmes et de faire de merveilleux compagnons de vie.
Usines à chiots
Merci à Amitola et à Marie Claude Coté pour la rédaction
Lorsque vous achetez un chiot dans une animalerie, un soi-disant “éleveur familial”, un marché aux puces, un chenil ou une fourrière, vous encouragez un commerce cruel! Voulez-vous vraiment y être associé?
Des milliers d'éleveurs se “spécialisent” dans la production massive de chiens : n'importe qui peut se lancer dans l'élevage de chiots. On retrouve ces élevages dans un hangar, un garage, une remise intérieure ou extérieure, un sous-sol de maison, un fond de cour, etc. Ces éleveurs acquièrent plusieurs chiens de différentes races et les accouplent le plus souvent possible. D'autres s'en tiennent à une seule race, mais avec des chiens sans papiers, sans tests de santé en jouant les amateurs et croyant que le terme “éleveur familial” est suffisant pour attirer la clientèle. Ces gens n'y connaissent bien souvent strictement rien malgré leur beau discours : faire de l'argent est leur seul but. Que ce soit des particuliers ou des magasins, d'où croyez-vous que les chiens proviennent en bout de ligne ? Et où croyez-vous que la majorité se retrouvera en peu de temps ? Ce n'est pas parce que les lieux vous semblent propres, parce que leur site Web est bien joli ou que leur discours est empreint de miel que ces personnes sont soucieuses des chiens : elles ont le sens du commerce, simplement.
Les gens qui s'imaginent sauver un petit chien en l'achetant chez un éleveur improvisé, un autre qui se dit “éleveur familial” ou dans une animalerie, ne font que perpétuer un commerce cruel. Chaque chiot vendu est aussitôt remplacé par un autre. Vous ne sauvez aucun animal… La majorité des chiots achetés dans ces endroits souffrent ou souffriront de : problèmes congénitaux, respiratoires, insuffisance rénale, dysplasie de la hanche, diarrhée, surdité et beaucoup de problèmes de comportement … Le vendeur de l'animalerie semble connaître son affaire ? Détrompez-vous, aucune connaissance particulière n'est nécessaire pour opérer un tel commerce ou pour y travailler.
Si vous désirez adopter un chien, allez chez un éleveur reconnu, sérieux, fiable et soucieux, qui n'élève pas plus de 2 races, ne fait pas reproduire ses chiennes plus d'une fois l'an (idéal aux 2 ans), ne les laisse jamais partir avant l'âge de huit semaines, les socialise et les fait soigner quand ils en ont besoin. Ces chiots coûtent un peu plus ? Pas vraiment, surtout si vous comparez avec les soins que vous aurez à donner à un chiot de provenance douteuse!
Vous seriez également surpris du nombre de chiots ou de chiens merveilleux que l'on peut retrouver dans un refuge sans but lucratif. (Attention : une fourrière n'est PAS un refuge mais bien un commerce !) De plus, ces bons refuges prendront le temps de bien sélectionner les familles potentielles, vacciner, vermifuger, stériliser et évaluer sommairement le comportement de chaque animal, afin de pouvoir vous recommander celui qui vous convient le mieux.
De grâce, avant de succomber à la belle petite frimousse au regard suppliant à l'animalerie du centre commercial, pensez aux conséquences d'un tel achat.
Ainsi, vous sauverez VRAIMENT la vie d'un chien.
Le bannissement des races
Merci à Amitola et à Marylin Tremblay pour sa collaboration.
Prenez note que ce texte n'est pas à jour!
Certaines races, comme le pitbull, sont de plus en plus interdites dans notre communauté. Pourtant, plusieurs propriétaires canins vivent tout de même avec ces races de chiens, et ce, dans la plus grande quiétude et harmonie. Ce n'est pas dans toutes les municipalités, provinces ou pays que ces races sont interdites, malgré toute la publicité dans les médias, entourant ces "chiens méchants". “ Pourquoi permet-on alors de garder ces races de chien ”, direz-vous ? Pourquoi ne pas les bannir partout ?
Tout simplement parce que bannir une race ne sert absolument à rien, surtout qu'on ne peut pas affirmer que tous les sujets d'une race sont dangereux. Cela est faux surtout lorsque l'on sait que le chien agit selon l'éducation qu'il a reçue, ou plutôt, qu'il n'a pas reçue.
L'interdiction d'une race est inefficace pour les raisons suivantes:
- Une interdiction d'une race est dispendieuse pour une ville et bien sûr, inefficace.
Pour voir les coûts engendrés par une telle loi.
- L'interdiction d'une race est contestée par les experts canins, les experts animaliers, les sociétés humanitaires, les associations vétérinaires. En fait, de tous ceux qui ont une connaissance des chiens et de leur comportement.
- L'interdiction d'une race fait des criminels de gens tout à fait innocents.
- L'interdiction ne protège en rien le public des morsures canines.
- L'interdiction ne fait rien pour augmenter la sévérité des pénalités données aux propriétaires irresponsables, de n'importe quelle race de chien. Dans une liste des morsures de chiens recensées au Québec, la race qui mord le plus fréquemment est … le Shi-Tsu! Les gros chiens ou molosses, d'ailleurs, arrivent à compter de la 7e place, et ce, en commençant par le Golden Retriever!)
Selon les statistiques, certaines races de chien ont plus de chances de commettre des attaques brutales. Certains pays européens ont déjà banni ou interdit l'importation et l'élevage de races de chiens jugées dangereuses. Une poignée de municipalités canadiennes et québécoises, en ont fait autant, souvent à la suite d'un incident grave.
Les responsables devraient savoir que l'interdiction de certaines races peut inciter des gens voulant un chien agressif à chercher d'autres races de chien et à les dresser pour qu'ils deviennent méchants. Sans compter les quelques personnes qui aiment défier l'autorité, se sentir “ à part ” et puissants, qui sont stimulés par l'acquisition d'un tel chien supposément agressif, puissant et illégal ! L'interdiction de certaines races ne constitue donc pas une solution.
Une bonne solution devrait englober l'adoption de mesures efficaces visant à contrôler les animaux, les éleveurs de bonne réputation, les propriétaires responsables, la sensibilisation de la population, ainsi qu'une législation adaptée et sa mise en application sévère.
L'Académie de médecine vétérinaire du Québec est contre la prohibition de races de chiens. Elle tient à souligner qu'il existe des différences importantes entre les règlements de certaines municipalités comme Beauport, Chertsey, Lachine, L'Annonciation, Saint-Jean-sur-Richelieu, Sainte-Foy, Sherbrooke, qui interdisent certaines races de chiens sur leur territoire, alors que d'autres comme Québec ou Saint-Hyacinthe, préconisent une approche préventive à l'égard des chiens réputés dangereux, sans viser de races en particulier.
Pour sa part, l'A.M.V.Q. considère que la prohibition d'une race spécifique comme le Pitbull n'engendrerait aucun effet bénéfique, puisque l'expérience démontre qu'à moyen terme, la faible minorité de propriétaires d'animaux domestiques qui cherchent à acquérir ou à dresser un chien pour l'attaque, le combat ou son potentiel agressif, vont nécessairement jeter leur dévolu sur d'autres races de chiens.
De plus, la réglementation prohibant totalement une race jugée dangereuse est en quelque sorte une mesure draconienne qui pénalise indûment les propriétaires de chiens qui ne sont pas dangereux, même s'ils appartiennent à cette race. En effet, il a été maintes fois démontré que c'est l'attitude et le manque de contrôle exercés par le propriétaire, qui sont en grande partie liés à la dangerosité d'un animal, soit par le dressage, par l'absence de dressage ou par la négligence.
En résumé, le problème réside plus dans le propriétaire et ses responsabilités qu'en la race animale comme tel.
N'importe quelle race de chien peut être entraînée à l'attaque ou apprendre à devenir méchant à l'aide de l'humain ou encore, sans aucun encadrement de l'humain. Vous me direz qu'un caniche enragé fait toutefois moins peur qu'un Pitbull ? Peut-être, mais si vous voyiez des photos d'enfants défigurés par des caniches chaque semaine aux nouvelles, ne vous sentiriez vous pas un peu moins confortable en présence d'un petit frisé ?
Bien sûr, il ne faut pas penser que tous les chiens sont d'adorables toutous. Chaque race a ses spécifications, son code génétique et certains chiens ne sont pas fait pour n'importe qui. Voilà pourquoi, au lieu de bannir une race bêtement, il faudrait une meilleure législation, une plus grande prévention et surtout, surtout, des propriétaires responsables.